L’histoire du Fort Saint-Jean
Une histoire plus grande que nature
Depuis l’érection du tout premier Fort Saint-Jean, aux alentours de 1666, le site est marqué par les affrontements successifs qui ont forgé notre histoire collective au fil du temps.
Son histoire est directement associée à plusieurs épisodes marquants. La Corporation du Fort St-Jean s’emploie à préserver cet héritage historique et patrimonial exceptionnel, désigné Lieu historique national du Canada (LHNC) en 1923.
Construction du premier fort
Le premier Fort Saint-Jean est construit par le régiment français de Carignan-Salières.
Il s’inscrit dans un ensemble de cinq forts érigés le long de la rivière Richelieu afin de contrer
les attaques des Iroquois. Il mènera à la signature du Traité de paix franco-iroquois en 1667,
avant d’être abandonné.
Reconstruction d’un fort
Afin de supporter les forts Saint-Frédéric et Carillon situés sur le lac Champlain,
on reconstruit un fort sur le site en 1748. À l’approche des troupes britanniques, les Français
abandonnent le fort en le brûlant en 1760. Il sera occupé par un détachement de soldats
britanniques jusqu’au début de la guerre d’indépendance américaine.
Premier fort britannique
Lors de la Révolution américaine, un premier fort britannique se dessine dans le
paysage du site. Assiégé pendant 45 jours par les forces du Général Montgomery,
ce fort jouera un rôle clé pour contrer la progression des Américains.
Chantier maritime
Construction du quatrième Fort Saint-Jean et d’un chantier maritime. La flotte
assemblée à Saint-Jean affronte et détruit la flotte américaine sur le lac Champlain.
Rébellions de 1837-1838
À la suite du soulèvement de 1837, de nouvelles fortifications furent établies sur
l’emplacement du fort.
Le complexe militaire est associé à une période de croissance de l’activité commerciale
de la ville de Saint-Jean. Ses bâtiments servent de garnison et de dépôt de provisions.
Ouverture du CMR Saint-Jean
Ouverture officielle du Collège militaire royal de Saint-Jean. En activité pendant
près de 43 ans, il devient la première et unique université militaire
bilingue au Canada permettant l’obtention d’un grade de sous-lieutenant.
Naissance de la Corpo
La population de Saint-Jean-sur-Richelieu manifeste contre la fermeture
du CMR Saint-Jean. La Corporation du Fort St-Jean est créée sous le nom
« Campus du Fort Saint-Jean » pour préserver le site et poursuivre sa
vocation d’éducation.
Réouverture du CMR Saint-Jean
On y offre alors l’année préparatoire et la première année collégiale. Les élèves
sont ensuite transférés au Collège militaire royal du Canada à Kingston où ils
terminent leurs études.
350e anniversaire de la ville
de Saint-Jean
Les festivités commémorent le début du peuplement de notre territoire (1666).
Cette année marquante a mis en lumière notre histoire, notre fierté et nos réussites.
Statut universitaire
Le Collège militaire royal de Saint-Jean retrouve officiellement son statut universitaire.
Des vestiges d’intérêt
Plusieurs vestiges témoignent du passé du LHNC Fort Saint-Jean et contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu majestueux. Parmi eux, notons :
- Son emplacement en surplomb de la rivière Richelieu.
- Les vestiges du second fort érigé en 1748, son bastion sud-ouest, une partie des fondations en maçonnerie du bastion nord-est, une partie de la tranchée de la palissade de la courtine nord, et du lien entre celle-ci, ainsi qu’une fosse située plus à l’ouest.
- Une section de la tranchée de palissade de la courtine ayant été découverte, ainsi qu’une collection d’artefacts témoignant de l’utilisation historique du fort.
- Les vestiges du fort de 1776, comprenant les remparts de terre ceinturant le site, ainsi qu’une fosse à goudron traversant la partie désaffectée du fossé défensif de la redoute sud, liée au fort de 1776, également découverte.
- Les points de vue sur la rivière Richelieu depuis le fort.
- Les vestiges archéologiques in situ des deux forts et du siège, dans leur emplacement, leur forme et leurs matériaux, ainsi que des artéfacts retirés de ces sites dans un état intact et documenté.
Source : Annuaire des désignations patrimoniales fédérales de Parcs Canada
